Septième jour: Cluj
Pour mon dernier jour je reste donc sur place: demain je prends l'avion pour la France.
Il pleut, je suis nostalgique des campagnes roumaines.
Cluj est une grande ville, trop grande pour moi.
Ville universitaire, elle attire beaucoup d'étudiants, mais peu de touristes.
Malgré la tristesse du temps, je décide de profiter de ma journée pour découvrir au mieux cette ville.
Je prends mon petit-déjeuner (mic-dejun) à l'hotel. Puis je mets mon imperméable et je file.
Je marche beaucoup, beaucoup. Sous la pluie ce n'est pas très agréable mais c'est ainsi.
Je découvre une ville vivante, il y a en effet beaucoup d'étudiants, notamment des français.
Je discute avec deux jeunes filles, françaises. Elles sont étudiantes en médecine.
Elles m'expliquent que les études sont beaucoup moins chères ici car le coût de la vie est bien moins élevé qu'en France.
Les cours sont assurées en trois langues: Roumain, Français et Anglais. Et le niveau est très bon.
D'après elles ici la vie est agréable lorsqu'on est étudiant: il y a des boites de nuit, des bars, etc...
Je continue mon chemin, tente un musée fermé pour travaux.
Je pénètre dans une université un peu huppée. Un symposium se tient.
Je découvre l'institut culturel français: des petits enfants hauts comme trois pommes apprennent quelques mots de français.
Je fais des kilomètres. Mais en toute sincérité, je n'accroche pas avec cette ville.
La journée me semble longue. Entre temps j'ai changé d'hôtel et celui ou je vais dormir est bien plus agréable.
Finalement je décide d'aller visiter l'unique centre commercial de la ville. Situé loin du centre-ville.
Et là je me retrouve d'un coup chez nous: les mêmes boutiques, le monde, l'argent, la consommation. Bref, tout ce que j'avais oublié depuis sept jours.
C'est assez étrange... Je passe un long moment ici. Je déguste des macarons à faire pâlir d'envie Ladurée.
Est-ce cela l'avenir de ce pays? Tristement et probablement oui...
Puis je rentre à l'hotel. Je dine puis je me couche, un peu déçue de cette dernière journée.
Le lendemain matin je me lève sous le brouillard.
Je prends mon ultime petit-déjeuner dans ce pays qui m'a accueillie durant une semaine puis je me dirige à l'aveugle vers l'aéroport.
Je rends ma voiture, une sourde nostalgie m'étreint. Mais je sais que dans quelques heures je vais retrouver ma famille, et je sais aussi que je reviendrai, avec eux.